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MUSEE PICASSO – VAINCRE ALZHEIMER

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Rencontre de  la mémoire et de Picasso.

La mémoire et Picasso car cette rencontre a eu lieu à l’occasion d’une visite en avant-première du musée Picasso organisée par la fondation pour la recherche sur Alzheimer IFRAD. Sous l’égide bienveillante  et de l’élégance cultivée de Laurent Le Bon, les mécanismes secrets de la maladie ont été dévoilés par le Professeur Bruno Dubois : « le cerveau est un muscle et il faut le stimuler ». Beau programme pour Picasso dont la vie et l’oeuvre vous stimulent et éblouissent sur chaque mur du musée. Picasso nous le prouve, il était loin d’être  à cours d’imagination et de travail. Soudain, à un détour d’une salle, Olivier Picasso, surgit, énergique, qui présente, expose et commente, avec vitalité, et à la gémellité si troublante avec son grand-père.

Dès 1895, dans le tableau de « Fillette aux pieds nus » nous retrouvons déjà dans l’exécution des mains et des pieds toute la puissance de l’artiste : les petites sculptures  si fines hommages à Apollinaire, la « femme enceinte » .  La chèvre nous rappelle notre enfance,  la tête de taureau incroyable construite à partir d’une selle de vélo et d’un guidon.

Les salles se suivent et à chaque fois nous admirons tous ces chefs d’oeuvres, un dessin éblouissant, des couleurs, une inventivité ininterrompue.  Mon amie Elizabeth Royer me commente les oeuvres, le détail d’un visage, la beauté des traits, les essais de craquelures d’une peinture dans les années 20, le regard du Maître sur une femme dans les années 60..  Le talent très affirmé dès les premières peintures, comme « la fillette aux pieds nus » début 1895. Le portait de l’écrivain, critique d’art Gustave Coquiot, exposé lors de sa première exposition chez le galériste Ambroise Vollard en 1901.

Je ne pourrais rêver mieux comme guide me dit Olivier Picasso, j’ai beaucoup de chance !!!

La mémoire de son atelier avec la palette chaise

La mémoire des anciens avec le premier Maître : Cézanne, mais aussi Vélasquez, Chardin, Toulouse Lautrec, Renoir, Seurat, le Douanier Rousseau, Modigliani, Braque,  Ernst tous sont représentés.

« Le retour du Baptême d’après Le Nain », « Les trois hollandaises », étude pour « trois femmes à la fontaine »…

Et aussi les arts premiers avec la fameuse chaise océanienne

La mémoire des femmes qu’il a tant aimées Olga, Marie-Thérèse, Dora Maar, Françoise, Jacqueline…  chacune un visage, un corps, une personnalité. « Le baiser » surprenant, célèbre monstrueusement l’amour fou et ne laisse pas indifférent ! la beauté ne cesse d’être présente, cette femme rose « Nu au bouquet d’iris et au miroir » tout en haut dans les combles, ces nus de dos, ce dessin préparatoire aux demoiselles d’Avignon magnifique avec ces grands yeux, ces portraits d’Olga au visage si doux, Françoise pensive, Marie-Thérèse sculpturale.

Picasso vécut une folle passion avec Marie-Thérèse à qui il déclara lors de leur rencontre aux galeries Lafayette, alors qu’elle n’avait même pas 18 ans, qu’ils allaient faire de grandes choses ensemble! Il la quittera en lui adressant une lettre d’amour.

Florence Briat-Soulié

France Culture « Les matins au musée Picasso » :  http://bit.ly/1sbx56r

France Culture « Les Regardeurs » de Jean de Loisy avec comme regardeur Apollinaire et les invités Laurent Le Bon (président du musée Picasso) et Alain Séchas (artiste plasticien). La Célestine, 1904 de Pablo Picasso : http://www.franceculture.fr/emission-les-regardeurs-la-celestine-1904-de-pablo-picasso-2014-10-25

PABLO PICASSO PAR CHRISTIAN ZERVOS  / CATALOGUE DES ŒUVRES, 1895–1972 (33 VOL.) – Editions Cahiers d’Art. 

 

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