Paris & Grand Paris ces jours-ci

Après avoir vu Cat Loray à Ivry, exposition prolongée jusqu’au 27 mars sur rdv, direction visites d’ateliers à Clichy Poush Manifesto, retour au centre de Paris dans le Marais pour découvrir So ECOLO Duo et à suivre au Drawing Lab Tierradentro de Daniel Otero Torres.

Poush Manifesto
Pour l’occasion j’embarque ligne 14 direction la toute nouvelle station Station Saint Ouen flambant neuve, et je me retrouve devant cette tour ou IGH (immeuble de grande hauteur ) investie par les ateliers d’artistes. Poush Manifesto est un incubateur d’artistes qui utilise des lieux qui ont une finalité transitoire, de l’urbanisme éphémère, en 2018, ils avaient sévi à l’Orfèvrerie, ancienne usine Christofle située à Saint Denis (groupe Quartus). Ainsi tout le monde joue gagnant/gagnant.
Je commence par le haut, 16e étage néons et vue à couper le souffle sur la Tour Eiffel, je retrouve Pauline Guerrier (voir article précédent) , artiste découverte à la Fondation Sisley 3-5 Friedland. L’artiste est sortie des Beaux-Arts en 2014 et a eu comme professeur Giuseppe Penone. Elle utilise divers matériaux, techniques patchwork de tissus, marqueterie de bois aux différentes essences, un peu “diseuse de bonne aventure ” elle se passionne pour les lignes de la main qu’elle reproduit et réunit sur des plaques de verres. Une artiste lumineuse à suivre, elle est représentée par la Galerie RX qui vient d’ouvrir un nouvel espace à New York, vivement que nous puissions à nouveau voyager librement !


Au même étage je rencontre Clara Rivault, singulière qui réalise des moulages de torses dans lesquels elle coule de la porcelaine, le résultat : des feuilles de porcelaine blanches translucides, d’une grande finesse reproduisant la texture de la peau. C’est très beau comme sa sculpture La Promesse d’une Promesse deux doigts sculptés en bronze.


Pour l’occasion deux commissaires ont été invités : Hervé Mikaeloff et Anaël Pigeat , ils présentent tous les deux une sélection d’ateliers, le premier prend la suite de Gaël Charbau en tant que commissaire invité pour le futur Art Paris (reporté en septembre)
Je rencontre Louis Verret qui pendant le confinement s’est intéressé aux livres de sa bibliothèque et en a réalisé les portraits, le livre qu’il dépeint avec ses signes : un ticket de métro, une place de match de foot… bref, une série de petites toiles toutes associées à une ou deux pages de texte. Très marqué par la censure exercée sur l’artiste Philip Guston militant anti racisme dont les expositions ont été tristement annulées ou “reportées” de peur que sa série sur le Ku Klux Klan soit mal interprétée.


Caroline Corbasson rencontrée au Prix Sciences Po 2015, l’artiste fait partie de la sélection de la critique d’art Anaël Pigeat. Caroline Corbasson explore par ses dessins, vidéos, sculptures, notre perception de l’espace tout en tenant compte des progrès des scientifiques et dernières technologies.

La tapisserie est à l’honneur ces dernières années, l’artiste Julian Farade devant un métier à tisser tout neuf m’explique un point de broderie qu’il a mis au point pendant le confinement.

Dans un autre style à découvrir au 13e étage l’artiste Desire Moheb-Zandi qui mêle tradition et modernité dans ses tissages, enfant, en Turquie, elle a observé sa grand-mère de longs moments utiliser le métier à tisser – SuperzoomArt

la suite Poush en image
http://manifesto.paris/projet/poush/
So ECOLO Duo

Je poursuis ma visite au centre de Paris rue des Guillemites, pour visiter So ECOLO Duo, un titre qui m’inspire, une exposition dont la commissaire est Isabelle de Maison Rouge qui m’avait fait visiter Jardinons les Possibles aux Serres de Pantin (cf article précédent) , elle était co-commissaire avec Ingrid Pux. So ECOLO Duo s’inscrit dans une suite de Pantin, Isabelle de Maison Rouge a réuni les deux artistes Rodolphe Baudouin et Jérôme Combe, tous deux présents aux Grandes Serres. Les cabanes perchées de Rodolphe Baudoin en carton, bois et divers matériaux de récupération s’intègrent parfaitement dans la palette photographique de Jérome Combes.

Ces cabanes faites de riens trouvés ça et là nous accrochent, leur côté farfelu, le détail d’un gilet jaune, la verdure , les arbres que je retrouve dans les paysages de Jérome Combes, des indices que l’artiste pose à petites touches, non sans humour rappelant à la fois les maux de notre planète et sa beauté. La cabane Refuge ou celle de la Porte de Bagnolet, elles ne sont pas si éloignées de notre paysage. Des questions que tente Rodolphe Baudoin et les réponses ?
Jérome Combes peint, non photographie des paysages de forêts en Allemagne Verticalités , des bords de mer en Bretagne dans le Morbihan Entre-deux eaux … ces paysages deviennent méditatifs dans le Loiret, un étang avec sa barque comme une touche d’encre dessinée au loin, qui se reflète dans l’eau immobile, silencieuse. Tout semble simple, cohérent chez l’artiste, de belles images offertes au regardeur.
Une exposition prolongée jusqu’au 13 mars. https://www.isabelledemaisonrouge.com

Virga – Cat Loray
Et toujours à voir la belle exposition de Cat Loray à Ivry sur Seine, Galerie Fernand Léger, prolongée jusqu’au 27 mars, sur rendez-vous avec l’artiste via catloray@gmail.com cf article de Stéphanie Dulout

Tierra Dentro
Le 13 mars le Drawing Lab, rue de Richelieu ouvrira ses portes sur une nouvelle exposition https://www.drawinglabparis.com/expositions/tierradentro/ on pourra découvrir les dessins de Daniel Otero Torres dont le sujet est un site archéologique situé au nord de la Cordillère des Andes dans le Cauca en Colombie. Histoire, contes et légendes, traditions font partie des recherches de l’artistes.
Vernissage : samedi 13 mars avec la commissaire Anaïs Lepage, 17, rue de Richelieu 75001 Paris.

Florence Briat Soulié


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