
Devise de la troupe : Simul et Singulis, “être ensemble et être soi-même”
Eh oui, nouvelle cocarde “coeur de cible” , nouveau graphisme rouge et blanc, nouveau trombinoscope avec les portraits très réalistes des sociétaires par Stéphane Lavoué et bien sûr le nouveau programme très attendu que nous présente Eric Ruf, l’administrateur général de la Comédie Française.
Mise en scène pour la première fois d’Arnaud Despléchin pour la pièce “Père” d’August Strindberg, Roméo et Juliette revisité par Eric Ruf en redonnant le côté terrifiant de la pièce, mais aussi “Britannicus”, “La Mer” d’Edward Bond, grand retour d’Anatoli Vassiliev qui avait monté le magnifique “Bal masqué” en 1992, avec cette fois-ci “La musica deuxième” de Marguerite Duras. Des reprises comme “La double Inconstance” , “Lucrèce Borgia”, “Un chapeau de paille en Italie”…
Je suis impatiente de découvrir les séries que proposent les différents sites de la Comédie Française, une autre façon d’aimer et d’approcher le théâtre : “Le grenier des acteurs”, un rendez-vous inédit sous les toits de la salle Richelieu, nouvel espace ouvert au public, un mardi par mois, la lecture du “livre de chevet”par un acteur.
Au vieux Colombier, deux nouvelles séries: les Lectures Vagabondes et celles proposées par Agathe Sanjuan, conservatrice-archiviste qui documente à chaque fois de manière érudite et vivante les livrets de l’institution : “Les journées particulières”, celles d’un retour sur le passé ou une machine à remonter le temps de la Comédie Française, pour imaginer et réaliser comment cela se passait autrefois.
La Comédie Française s’ouvre sur la ville dans l’Est parisien, au Cent Quatre, une occasion d’allier théâtre et expression de toutes les manifestations contemporaines, avec “Nadia C.” d’après le roman de Lola Lafon, “La petite communiste qui ne souriait jamais.”
Pour terminer ou plutôt commencer la saison de la musique avec du rock au Studio avec “Comme une pierre qui…”, en effet nous danserons et chanterons sur like a Rolling Stone.
Puis, nous serons dans un cabaret avec cette pièce de Goldoni “Les rustres” montée par Jean-Louis Benoit au Vieux Colombier.
Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister à la représentation de “Lucrèce Borgia”, vous pourrez le voir à la télévision le 26 juin 2015.
La Comédie Française est aussi une école qui formera cette année trois nouveaux élèves comédiens qui plongeront dans la réalité du bain de la Comédie Française, en tant qu’élève-dramaturge, élève-scénographe et élève-costumier. Cette saison 2015-2016 marque l’an I du nouvel administrateur général de la Comédie Française : elle doit donc être estimée à l’aune de la durée d’un mandat de cinq ans où Eric Ruf a l’ambition de rythmer modernisation (bientôt une troisième salle pour dépasser le format à l’italienne), ouverture (vers les metteurs en scène contemporains) et illustration au sens noble du terme, du Répertoire.
L’autarcie magnifique de cette Maison est un bonheur pour l’administrateur que je suis” Eric Ruf
Florence Briat Soulie