Save the date 30 /11/2015
ENGLISH VERSION (click here)
Y a de la joie… c’est une décision que l’on prend comme un refrain qui revient, une ritournelle qu’on reprend et qui durera toute une semaine ! c’est Charles Pépin qui l’écrit … la joie, celle de Sarah Doraghi au théâtre , des couleurs pop de Warhol ou prendre le large avec Georges Rousse à la Conciergerie, à tous ces artistes qui nous font partager leur joie, je leur tire mon Jackson… D’ESTRËE
- Une exposition Warhol Unlimited

©Thegazeofaparisienne

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Warhol à l’infini, on pourrait dire encore et toujours Warhol ! mais nous sommes ses followers, et les générations futures n’ont pas fini de s’inspirer du pape du pop art.
Une promenade très Warhol commence, des papiers peints posés sur les murs du musée d’art moderne reproduisent à l’infini les fleurs, Mao, les vaches… et créent une ambiance pop, légère. Pourtant les sujets exposés sont souvent morbides, comme ces chaises électriques qu’au départ j’oublie de voir ! Plus loin les portraits de Jackie réalisés en 1964, peu après l’assassinat de John Kennedy, ces derniers se mêlent aux flowers désinvoltes.
Hervé Vanel co-Commissaire de l’exposition avec Sébastien Gokalp, me fait part d’une phrase de Warhol qui lors d’une exposition en 1964 dans une galerie avait mis sa série de fleurs en avant et relégué Jackie dans une arrière salle comme si ce tragique évènement était passé de mode, comme secondaire, et les fleurs colorées avaient pris la place de Jackie Kennedy.
Andy Warhol déclare désinvolte à ce propos : “May be I should have made the whole show just Jackie, it’s terrific” Newsweek, december 1964.

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Andy Warhol ne s’attarde pas sur le passé, tout passe très vite, à la Factory, sa maison des individus passent, il peut faire et défaire des carrières d’artistes.
Ce personnage à la perruque blanche, provocateur, insolent, qu’il a inventé se trouve pourtant seul dans sa chambre à boire du Champagne…
Avant d’atteindre le ciel ou plutôt les surprenants Shadows ! j’assiste à un concert underground, je vole dans les nuages argentés l’idée de ballons en tant qu’oeuvre éphémère, qui ne rentre pas dans le cadre du musée est très étrange..
Et là je suis bluffée, une série de 102 panneaux accrochés à la suite qui se déroule comme une pellicule de cinéma, une installation qui crée à la fois un espace par la grandiosité de l’oeuvre et un environnement, ce sont les décorations de Warhol.
Des ombres colorées, noires, Warhol s’est pris au jeu et la commande initiale de 100 peintures s’est transformée en 108. Pour la première fois l’intégralité des shadows est présentée dans un musée français, habituellement on peut les voir à la Dia Art Foundation
La réponse provocante donnée par Warhol au sujet des Shadows, s’il s’agissait d’art: “Vous voyez, on passait de la disco durant le vernissage, j’imagine que ça en fait un décor disco. “

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J’aimerais citer en parallèle l’oeuvre de Parker Ito qui est aussi Parker Cheeto: The Net Artist (America Online Made Me Hardcore), 24 panneaux présentés sur les deux premiers murs de l’exposition Co-Workers. Superposition d’images de peintures historiques, fleurs instantanés, et donne une sensation d’excès d’informations.
C’est angoissant, comme une désensibilisation implicite d’internet provoquée par son propre titre.

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Utilisant un matériel réfléchissant 3M, Ito évoque les pratique des musées utilisant les rayons X pour étudier les peintures de leurs artistes, montrant les différentes couches, ces différentes étapes de réalisation. En prenant une photo d’un panneau d’Ito capture le matériau réfléchissant et nous laisse une image fantôme, monochrome ,comme laissant apparaître une couche invisible de l’oeuvre. Vous pouvez rechercher le sens de son oeuvre avec votre téléphone, tout en plongeant dans les méandres de sa pensée. C’est un mélange d’art et de théorie conceptuelle à la fois grisant et accessible qui joue avec la selfie-réalité de l’expérience dans le musée.
Du 2 octobre 2015 au 07 février 2016
http://www.mam.paris.fr/fr/expositions/exposition-warhol
- Un livre de Charles Pépin “La joie” – Allary éditions.


Ecrire la “Joie”, c’est ce que vit Solaro, ce jeune homme qui se crée une vie joyeuse, mais peut-être pas comme nous l’aurions imaginée… Une forme de Candide moderne…
http://www.allary-editions.fr/publication/la-joie/
Charles Pépin, 41 ans, est agrégé de philosophie, diplômé de Sciences Po et d’HEC. Il est l’auteur de romans (Descente, Les infidèles), essais (Une semaine de philosophie, Les philosophes sur le divan, Ceci n’est pas un manuel de philosophie, Quand la beauté nous sauve) et de deux bandes dessinées avec Jul (La planète des sages, Platon Lagaffe). Il enseigne la philosophie au lycée d’Etat de la légion d’honneur à Saint-Denis et anime « les lundis philo » du MK2 Hautefeuille de Paris http://www.mk2.com/evenements/lundis-philo-charles-pepin. Ses livres sont traduits dans une vingtaine de pays.
« Je lui dis que ma sortie je n’y pense jamais. Jamais. Je lui dis que j’ai cette vie là à aimer et que c’est bien assez. Je lui dis que je ne veux pas de son espoir parce que l’espoir est un poison : un poison qui nous enlève la force d’aimer ce qui est là. »
- Théâtre : Sarah Doraghi “Je change de file”

Sarah Doraghi, nous décrit dans son one woman show son arrivée en France à l’âge de dix ans et son amour pour le pays. C’est très drôle,elle nous raconte comment, elle, cette jeune perse, est accueillie, les confusions des gens qui l’entourent. Un peu plus d’une heure de spectacle, pas de vide, Sarah Doraghi nous parle, danse, évoque les difficultés administratives, mais pas seulement, certaines complications sont justes dues à de simples idées reçues..
On peut retrouver tous les jours la comédienne sur France 2 dans l’émission Télématin pour sa chronique culture.
Comédie des Boulevards – 39 rue du Sentier – 75012 Paris
Comédie des Boulevards – Sarah Doraghi
“Dites-moi Sarah, c’est grand comment l’Iranie ? Rappelez moi vos origines déjà, ah oui c’est ça iranienne, il parait que le Caire c’est magnifique, Shéhérasade, Mille et une nuits, dompteuse, charmeuse…” Sara Doraghi (extrait)
- Un photographe Georges Rousse

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Grande première Georges Rousse installe ses paravents à la Conciergerie. L’espace de la grande salle des Gens d’Armes est occupée par ses voiles en bois peinte en blanc. L’architecture du Moyen Age s’accorde parfaitement avec l’installation contemporaine. En général Georges Rousse ne nous dévoile pas ses secrets d’installation, avant le résultat final qui est une photographie et ici il nous donne la preuve que ses photographies sont réalisées sans trucage, il n’est jamais question pour lui de photoshop. A nous de découvrir le point de vue de l’artiste …Il nous impressionne par ses idées de montage, pour certaines photos il va même jusqu’à déplacer des murs, les peindre, les recouvrir de crayon.. Chaque image devient une énigme et à nous de trouver la solution, et parfois la vérité semble invraisemblable !
11 septembre 2015 – 10 janvier 2016
Conciergerie – 2, boulevard du Palais – 75001 Paris
« Finalement d’un mot à l’autre, d’un dessin à l’autre, mes voiles ressemblèrent à des paravents entourant les piliers, disséminés dans la salle des Gens d’armes »
Georges Rousse.
- Des chapeaux arty D’ESTRËE
Si vous aussi vous voulez un Jackson, un Salvador et pourquoi pas un Andy , courrez chez D’ESTRËE les 5 et 6 décembre…
61 avenue de Breteuil – 75007 Paris – 11h – 20h
https://www.facebook.com/events/832404710213386/
- Une exposition à Genève:Tomas Saraceno (article à suivre)
Tomas Saraceno
LGC 396 –
© Photography by Studio Tomás Saraceno
Avant de présenter une oeuvre majeure sous la verrière du Grand palais à Paris à la demande de la Cop21 (du 30 novembre au 11 décembre), l’artiste investit l‘Espace Muraille avec une quinzaine d’oeuvres représentatives de son univers onirique et de sa vision rêvée d’un monde humain respectueux de la nature. Une merveille!!
Florence Briat Soulie
