Une semaine de jolies choses qui commence par les beaux voyages d’Elizabeth Lennard, le dernier ballet de Noureev à l’Opéra Bastille, une bonne oeuvre en fin de semaine à la Fondation Louis Vuitton pour le Secours Populaire, un livre de Nathalie Rheims à lire et pour finir un “Aparté” d’artistes au Musée d’Art Moderne.
Marie Victoire Poliakoff, nous présente en ce moment dans son très joli boudoir de la rue de Seine “Architectures and Friends” l’exposition des photographies d’Elizabeth Lennard.
Elizabeth Lennard est née aux Etats Unis , artiste cinéphile, enfant de la Nouvelle Vague. Ses photos qu’elle colore, sont toutes uniques. Dans cette exposition elle nous raconte les Etats Unis, son rêve américain en couleurs, elle photographie les buildings qui contrastent avec les ruines antiques qu’elle découvre. L’un de ses voyages a été de suivre les pas d’Alexis de Tocqueville dans le désert américain “Quinze jours dans le désert”.
Ici elle met en scène les gens qu’elle rencontre en présentant leurs portraits, ou encore ceux de proches comme Marguerite Duras ..
Elizabeth a plusieurs casquettes, et une de ses passions est le cinéma. Elle a réalisé plusieurs films : The Stein Family, the making of Modern Art, Serge Poliakoff,Meeting with Gisele Freund...
…”On penserait plutôt à Alain Resnais, et surtout à Marguerite Duras, tandis que l’oeil se promène à travers les formes libres de ses narrations – rouleaux de pellicules tirés dans leur entier -, prenant note de ses jeux de mots et de ses observations recueillant en chemin ses “commentaires” picturaux, qui suggèrent un maquillage éphémère, touce, ça et là, de couleur appliquée sur le moment fétiche. Resnais et Duras sont les mentors naturels de sa “francité” acquise, en même temps que ce saint patron de la photographie, Eugène Atget, qui a, le premier, donné au XXe siècle son concept d’un Paris quotidien, et menacé” Lisa Liebmann – traduction Danielle Mémoire
Elizabeth Lennard “Architectures and Friends” jusqu’au 5 décembre – galerie Pixi – Marie Victoire Poliakoff – 95 rue de Seine – 75006 Paris – Tel : 0143251012
Une soirée à l’Opéra pour voir La Bayadère, est un rêve, tout est beau, les danseurs, les décors, les costumes et bien sûr la chorégraphie de Rudolf Noureev, son dernier ballet.
Les solos des danseurs sont époustouflants !
Si vous pouvez allez y !
“Il existe un moyen de faire vivre une chorégraphie ancienne : c’est de retrouver une motivation pour chaque mouvement ; sans cela, elle ne peut avoir de vérité.” Rudolf Noureev
Recto Verso – Fondation Louis VuittonRecto Verso – Fondation Louis Vuitton. N°204 – estimation 150€
Vendredi 27 novembre 2015 à 18h30 – Auditorium de la Fondation Louis Vuitton – 8 avenue Mahatma Gandhi – Bois de Boulogne – 75016 Paris.
Recto Verso, une vente à l’aveugle, organisée par la Fondation Louis Vuitton. Des artistes se mobilisent et mettent aux enchères des oeuvres au profit du Secours Populaire qui fête ses 70 ans. Fait inédit les acquéreurs ne connaîtront l’identité des artistes qu’après la vente ! Tous les lots proposés ont une unique estimation 150 €.
Apartés 2015 au Musée d’art Moderne. Un aparté de quatre artistes Isabelle Cornaro, Alain Della Negra et Kaori Kinoshita et Gyan Panchal choisissent des oeuvres dans le musée et les mettent en scène avec leurs propres oeuvres qui entrent à leur tour dans les collections. Les thèmes choisis parfois étonnants comme celui des “furries” traité dans le film “La tanière” réalisé par Alain della Negra et Kaori Kinoshita.
« être furry, ce n’est pas mettre un masque ou enfiler un costume, c’est ce qui reste quand on ôte son masque humain. C’est ce qu’il y a à l’intérieur. » Mark Merlino – un vétéran du mouvement
Nathalie Rheims – Place Colette – Editions Leo Scheer
Un roman qu’on ne lâche pas jusqu’au point final. L’histoire de la narratrice, immobilisée à l’âge de 9 ans dans un plâtre, son amour pour le théâtre, sa rencontre à 13 ans avec un comédien de la Comédie Française dont elle tombe amoureuse et à qui elle propose d’être son cadeau d’anniversaire…
Place Colette – Nathalie Rheims
Extrait
« Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. » Cette annonce un peu brutale le prit au dépourvu. Je vis, au mouvement de ses yeux, qu’il cherchait une posture, une expression qui ne trahirait pas son émotion. Le seul mot d’anniversaire, ma tenue provocatrice, tout le renvoyait à ce qui lui interdisait de me désirer, à ce qui l’empêchait même d’imaginer qu’il pourrait m’aimer. Ce fut la seule et unique phrase que je parvins à prononcer. J’aurais eu envie d’ajouter, pour détendre l’atmosphère : « Au secours, Phèdre, au secours ! » mais je trouvai que j’en avais assez dit comme ça et restai muette, attendant sa réplique. « Ah oui » fut sa réponse, puis, me regardant droit dans les yeux : — Et qu’est-ce qui te ferait plaisir, pour un si grand jour ? — Que vous m’embrassiez.