Un peu plus loin, nous découvrons le visage de Garry Winogrand, né dans le Bronx , enfant, adolescent puis jeune photographe et père de famille avec sa femme Adrienne et leurs deux enfants.
Le livre Les américains de Robert Franck fut une révélation pour GW, à partir de ce moment, il voulut faire des photos intéressantes, réfléchir sur des idées préconçues.
Il décide d’arrêter les photos de publicité et de journalisme, pourtant très rentables, et de se consacrer entièrement à son art, il fera sa première exposition à Image Gallery en 1960 et sera très honoré de recevoir en tant que premier invité : Robert Franck.
IL recevra trois bourses Guggenheim, qui l’aideront financièrement et lui permettront de quitter New York et de voyager dans les Etats Unis. « C’est l’Amérique que j’étudie », par son travail, il veut connaître les personnalités, sensibilité, l’histoire des américains, et donc de l’Amérique.
Il sera à Dallas (le cow-boy) dix mois avant l’assassinat de Kennedy, il est très désemparé par sa mort.
San Francisco, Los Angeles, les villes américaines défilent. Très impressionnante la photo noir et blanc du boxeur Muhammad Ali lors du combat contre Joe Frazier Fight, dans son grand manteau blanc, la personnalité controversée et la puissance du champion nous saute au visage.
Gary Winogrand nous décrit la vie politique américaine, sans prendre position, les photos sont très réalistes, campagne de Nixon, l’immeuble du Watergate.
Je me contente d’acquiescer et ne fais pas de choix nous dit-il.
Après 1971, suite au scandale de Watergate et guerre du Vietnam, le photographe se sent désabusé, les photographies sont différentes, les gens sont seuls dans la foule et la fantaisie gaie de la première période a disparu.
Garry n’a plus le même enthousiasme et ne sélectionne plus ses photos sur les nombreuses planches contact.
Quelques photos prises à Hollywood, d’acteurs et autres sont cependant plus optimistes.
En 1984, il apprend qu’il a un cancer et meurt un mois après.
La plupart des photographies présentées dans l’exposition sont des tirages posthumes, toutes sont en noir et blanc.
« Mohamed Ali » Garry Winogrand