JEU DE PAUME / GARRY WINOGRAND

Garry Winogrand (14 octobre 2014-8 février 2015)

 

JEU DE PAUME

Central Park Zoo, New York 1967 Garry Winogrand Tirage gélatino-argentique. Collection of Randi and Bob Fisher. © The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco. Photo : Don Ross
Central Park Zoo, New York
1967
Garry Winogrand
Tirage gélatino-argentique.
Collection of Randi and Bob Fisher.
© The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco.
Photo : Don Ross

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« Parfois c’est comme si… » Garry Winogrand.
Nous étions dans la série Mad Men au bras de Don Draper, pourquoi pas, qui serait notre guide dans les rues de New York des années 50-60. 
On retrouve les hommes rafinés dans leurs costumes, cravates et chapeaux partant travailler, à l’aéroport…, une femme ravissante dans un ascenseur, les belles voitures…
Les couples élégants dans un restaurant, dans le ferry un verre à la main et tous ces gens dans les rues.
Nous imaginons une histoire que Garry Winogrand nous fait vivre, et moi j’ai choisi…
Garry Winogrand
Park Avenue, New York 1959 Garry Winogrand Épreuve gélatino-argentique. Collection National Gallery of Art, Washington, DC, Patrons’Permanent Fund, image courtesy National Gallery of Art, Washington, DC. © The Estate of Garry Winogrand, courtesy Fraenkel Gallery, San Francisco
Un peu plus loin, nous découvrons le visage de Garry Winogrand, né dans le Bronx , enfant, adolescent puis jeune photographe et père de famille avec sa femme Adrienne et leurs deux enfants.
Le livre  Les américains de Robert Franck fut une révélation pour GW, à partir de ce moment, il voulut faire des photos intéressantes,  réfléchir sur des idées préconçues.
Il décide d’arrêter les photos de publicité et de journalisme, pourtant très rentables, et de se consacrer entièrement à son art, il fera sa première exposition à Image Gallery en 1960 et sera très honoré de recevoir en tant que premier invité : Robert Franck.
IL recevra trois bourses Guggenheim, qui l’aideront financièrement et lui permettront de quitter New York et de voyager dans les Etats Unis. « C’est l’Amérique que j’étudie », par son travail, il veut connaître les personnalités, sensibilité, l’histoire  des américains, et donc de l’Amérique.
Il sera à Dallas (le cow-boy) dix mois avant l’assassinat de Kennedy, il est très désemparé par sa mort.
San Francisco, Los Angeles, les villes américaines défilent. Très impressionnante la photo noir et blanc du boxeur Muhammad Ali  lors du combat contre Joe Frazier Fight, dans son grand manteau blanc, la personnalité controversée et la puissance du champion nous saute au visage.
Gary Winogrand nous décrit la vie politique américaine, sans prendre position, les  photos sont très réalistes, campagne de Nixon, l’immeuble du Watergate.
Je me  contente d’acquiescer et ne fais pas de choix nous dit-il.
Après 1971, suite au scandale de Watergate et guerre du Vietnam, le photographe se sent désabusé, les photographies sont différentes, les gens sont seuls dans la foule et la fantaisie gaie de la première période a disparu.
Garry n’a plus le même enthousiasme et ne sélectionne plus ses photos sur les nombreuses planches contact.
Quelques photos prises à Hollywood, d’acteurs et autres sont cependant plus optimistes.
En 1984, il apprend qu’il a un cancer et meurt un mois après.
La plupart des photographies présentées dans l’exposition sont des tirages posthumes, toutes sont en noir et blanc.
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« Mohamed Ali » Garry Winogrand

 

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