« SHOW MUST GO ON » AVEC UNE ROCK STAR , LE GUITARISTE DE QUEEN : BRIAN MAY

 

En effet, pendant que Beaubourg inaugure son exposition Jeff Koons, l’Hôtel Sully (centre des monuments nationaux) nous fait le show avec Brian May qui nous entraîne dans sa passion et nous présente ses diables.

“Diableries” est un très beau livre de Brian May, Paula Fleming et Denis Pellerin et aussi une très belle collaboration du CMN avec Laurent Bergeot et Anne Lesage du Pôle Images qui détient de nombreuses précieuses plaques.

 

Nous aurons même droit au show, lorsque Denis Pellerin nous chantera, rythmé par Brian, le refrain de la chanson de 1859, des “Pompiers de Nanterre”, que rappelle la vue des “pompiers de l’Enfer”..

Brian May possède 100000 tirages de ces vues stéréoscopiques, qu’il numérise et restaure grâce à photoshop.

Le cinéma avant Méliès, en 3D, des petits squelettes dansent, jouent au théâtre, s’amusent, prennent le train, montent dans le wagon N°13 à la station d’Enfer évidemment !

Il s’agit d’un Enfer paradisiaque!

N’oublions pas le côté satirique de ces diableries, beaucoup d’allusions au couple impérial : “les femmes de Satan au bain”, il s’agit de Napoléon III assistant au bain de sa femme et de ses maîtresses à Biarritz (roche percée), les patineurs de l’Enfer, le diable passe en revue ses cocottes. Robert Macaire toujours imberbe est représenté avec moustache et barbichette, il s’agit encore de Napoléon III qui pour l’auteur Lamiche est le mal incarné.

Satan journaliste avec la vérité en cage mais pas toute nue, le personnage de gauche avec jambes en forme de ciseaux décrit la censure ou encore le serpent de mer…

Toutes ces sainetes sont également des hommages à des artistes de l’époque, dans la “Loterie infernale”on distinguera une caricature de Courbet “les baigneuses” 1853.

A l’origine ces images stéréoscopiques sont religieuses, et au début très peu d’humour transparait, c’est un moyen de l’église de montrer ce qui advient aux pécheurs. La tentation de Saint Antoine devient un prétexte de représenter des femmes nues.

Ces petits squelettes sculptés par Hennetier ou Habert sont remarquables, dommage qu’ils aient tous disparu, certains étaient même habillés à la dernière mode par de très habiles couturières.

Brian May accompagné du non moins passionnant Denis Pellerin nous racontent l’histoire du XIXe, qui nous précise D. Pellerin est complètement oubliée dans les programmes scolaires, alors que c’est une période essentielle dans la construction de la France d’aujourd’hui que ce soit artistique, politique, industrielle…

Enfin pour terminer nous aurons droit au film d’animation de 6mn en 3D “One Night in Hell” écrit et réalisé par Jason Jameson et James Hall, avec une musique évidemment de Brian May. La salle est enthousiaste, les petits diables auraient une place dans l’univers Tim Burton ! Apparemment, un long métrage serait à l’étude.

Florence Briat Soulié

www.regards.monuments-nationaux.fr

“Les diableries”. Editions La Martinière

https://www.youtube.com/watch?v=wwrAOU-J07o

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