Save the date 01/02/2016
Sheila Hicks à Genève, Benjamin Graindorge / Ymer & Malta à Beauvais, Jacques Doucet et Yves Saint Laurent à Paris, “Les derniers jours de l’humanité” de Karl Kraus au théätre du Vieux Colombier et un livre “Chercheurs d’Art-marchands d’hier et d’aujourd’hui” de Yann Kerlau – Flammarion.
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SHEILA HICKS “FARANDOULO” – exposition en appartement privé à Genève
Sheila Hicks, la grande artiste américaine, qui a hissé le Tissage au rang d’Art, nous offre une exposition au nom dansant de “Farandoulo”, où se répondent sculptures tissées, tableaux de fils, cascades de cordes coulant du plafond jusqu’au sol dans une ode à la couleur.
Cet accrochage poétique, réalisé en coopération avec l’Espace Muraille et la galerie Frank Elbaz, prend une résonance particulière dans le cadre magnifique d’un appartement privé du XVIII ème siècle, rue Beau-Regard, exceptionnellement ouvert au public pour cette occasion du 27 Janvier au 27 Février. La flamboyance des couleurs et les formes variées de cette trentaine d’oeuvres textiles contemporaines, allant du disque/ coussin, au tableau et aux cordes fluides, s’y marient dans une exposition onirique à découvrir avec bonheur!
Appartement Privé eu 1er étage,
Rue Beauregard 8, 1204 Genève –
Du 27 janvier au 27 février 2016, ma-sa 13h-18h ou sur rendez vous
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BENJAMIN GRAINDORGE / YMER&MALTA à la Galerie nationale de la Tapisserie de Beauvais.
Une exposition du 30 Janvier au 30 Avril à la Galerie nationale de la Tapisserie de Beauvais
Exposition de toutes les pièces d’exception créés par Benjamin Graindorge au sein du studio YMER&MALTA. A L occasion de cette exposition le vase StillLifePoeíêsis a été réalisé et acquis par la Galerie nationale de la tapisserie de Beauvais
Benjamin Graindorge Créé à l’initiative de F. Malraux pour célébrer trois siècles d’histoire de la tapisserie à Beauvais La Galerie Nationale de la Tapisserie occupe un très bel édifice d’André Hermant à proximité immédiate de la cathédrale. L’horizontalité choisie du bâtiment magnifie la verticalité prodigieuse de la cathédrale. En collaboration avec le Mobilier National et les structures culturelles régionales, La Galerie (reprise par la ville de Beauvais en 2013) conduit une ambitieuse et dynamique politique d’expositions temporaires sur le thème des arts décoratifs du 16° siècle à nos jours.
Scénographie :

Je suis designer …J’ai souvent l’impression d’être à la recherche d’une chose qui n’existe pas réellement, de vouloir découvrir une contrée que l’on a tous vue mille fois mais que personne n’a vraiment regardée” Benjamin Graindorge
“…Mais pour cela nous avons du rencontrer des artisans passionnés qui ont chacun apportés leur savoir-faire que nous allions détourner de la tradition pour produire des pièces très contemporaines mais pleines de ces savoirs qui donnent son « épaisseur » à l’œuvre. C’est le métier passionnant du studio YMER&MALTA.” Valérie Maltaverne
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Jacques Doucet – Yves Saint Laurent – Vivre pour l’art
Exposition du 15 octobre 2015 au 14 février 2016.

Image parue dans L’Illustration, N°484

Deux couturiers, deux collectionneurs exceptionnels, deux lieux recréés pour l’exposition : le Studio Saint James de Jacques Doucet et la rue de Babylone d’Yves Saint Laurent. Jacques Doucet qui, sur les conseils d’André Breton embauché par lui comme bibliothécaire, acquerra des sacrés chefs-d’oeuvre dont les Demoiselles d’Avignon qui seront refusées par le Louvre.
“la charmeuse de serpents” du Douanier Rousseau cédée par Robert Delaunay et premier artiste contemporain qui rentre dans les collections du Louvre , “la danaïde” et “la Muse endormie” de Brancusi
«Je ne puis m’empêcher de voir dans Les Demoiselles d’Avignon l’événement capital du début du xxe siècle. Voilà le tableau qu’on promènerait, comme autrefois la Vierge de Cimabue, à travers les rues de notre capitale, si le scepticisme ne l’emportait sur les grandes vertus particulières par lesquelles notre temps accepte d’être, malgré tout » André Breton à Jacques Doucet , 1924
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Une pièce de théâtre “Les derniers jours de l’humanité” de Karl Kraus au Vieux Colombier
Du 27 janvier au 28 février 2016.

Les derniers jours de l’humanité : la pièce fleuve de Karl Kraus (elle dure 24 heures !) entre au répertoire de la Comédie-Française. Elle est jouée au Vieux-Colombier dans une mise en scène de David Lescot et un quatuor d’acteurs époustouflants : Sylvia Bergé, Denis Podalydès, Bruno Raffaelli, et la jeune pensionnaire, Pauline Clément
La pièce, constituée d’extraits de journaux de l’époque, de conversations de promenades sur le Ring ou dans les cafés viennois, dans les tranchées, est accompagnée de films d’archives de l’ECPAD (ministère de la défense) et par la musique viennoise du XXème siècle, jouée au piano dans la tradition des premiers films muets
Une pièce pessimiste sur l’humanité qui se précipite dans son auto-destruction mais également lucide sur l’aveuglement suicidaire de l’Europe de 1914. Prémonitoire, elle semble annoncer les prémices de la catastrophe renouvelée de la seconde guerre mondiale et du nazisme. En dépit de son pessimisme mais aussi du comique involontaire des personnages, engoncés dans leur nationalisme étroit et le « bourrage de crâne », la poésie est présente et affleure au milieu de cette noirceur , avec l’allégorie finale sur « l’enfant qui ne veut pas naître » et le dialogue avec sa mère
http://www.comedie-francaise.fr/spectacle-comedie-francaise.php?spid=1475&id=518
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Un livre: “Chercheurs d’Art-marchands d’hier et d’aujourd’hui” de Yann Kerlau – Flammarion
Un livre passionnant qui s’attache, au travers du récit biographique de 7 figures iconiques du XIX ème à nos jours, à nous faire découvrir le monde des marchands d’Art . Il retrace l’évolution d’une profession depuis les aventuriers passionnés d’antant à certaines dérives spéculatives de nos jours. L’histoire débute avec la faillite, sur fond de spéculations douteuses et de copies frauduleuse, de la grande galerie New Yorkaise Knoedler. Révélation d’une profession devenue le règne de l’argent tout puissant au détriment parfois de l’amour de l’Art.
A l’origine c’est une passion dévouée au “beau” et des convictions profondes dans le talent de certains artistes qui avait poussé un Théodore Duret au 19 ème siècle à révéler le Japon (Hokusai) aux impressionnistes tout en aidant ces derniers. C’est un Paul Durand-Ruel, “Maitre et esclave de l’Art” qui au bord de la faillite a persisté des années durant dans le soutient des impressionnistes et s’embarque vers les Etats Unis où il trouve enfin la reconnaissance pour ses protégés.C’est ensuite un Ambroise Vollard “le dormeur à l’oeil ouvert” qui développe le talent de la vente et accueille ses clients avec une indifférence bienveillante affichée sans même lever les yeux. C’est un D.H Kahnweiler qui visionnaire de l’Art Moderne s’attache Picasso et les cubistes.C’est Peggy Guggenheim, l’héritière richissime qui mêle passion de l’Art et vie de frasques, s’entichant de l’art souvent en même temps que de leurs créateurs, et révéla Max Ernst, Duchamp ou encore Pollock. Puis c’est le grand publicitaire Charles Saatchi, qui apporte une approche différente, mercantile, provocatrice et forge les succès notamment de Warhol ou Hirst. Enfin le dernier chapitre retrace la fulgurante ascension de Larry Gagosian “un squale au sillage d’argent” qui glorifie les nouvelles stars comme Basquiat ou Koons.
Un récit brillant, très documenté, qui nous ouvre les portes et les secrets d’un monde encore bien mystérieux.

