Eté, 2022, Sud de la France

Par Marie Malet, Thierry Grillet, Bruno Soulié et Florence Briat Soulié

Un été dans le Sud c’est comme dans la chanson de Nino Ferrer, chanson qu’il détestait car associée au tube de l’été :

« On dirait le Sud – Le temps dure longtemps – Et la vie sûrement – Plus d’un million d’années – Et toujours en été ».

Quelques invitations au voyage et à la (re)découverte dans notre ballade estivale cet été.

Cette virée débute sur les bords de la Méditerranée à Nice au MAMAC, puis à Vence à la Fondation Maeght et jusqu’à la Fondation Luma, Arles en n’oubliant pas l’étape dans les vignes de Peyrassol pour terminer enfin à la Collection Lambert en Avignon. Quelques souvenirs des auteurs de The Gaze of a Parisienne, par Marie Malet, Thierry Grillet, Bruno Soulié et Florence Briat Soulié.

Le MAMAC à Nice

Un grand tour dans ce musée d’art moderne et contemporain pour y découvrir les collections permanentes, et en particulier les artistes du Nouveau Réalisme dont le berceau historique se trouve être la vile de Nice, une visite qui débute par cette déclaration sur fond bleu d’Yves Klein signée par tous ces artistes Arman, Dufrêne, Hains, Klein , Raysse, Restany, Spoerri, Tinguely et Villeglé, les autres, Niki de Saint Phalle, César , Christo , Rotella et Deschamps rejoindront ultérieurement le mouvement. Yves Klein est très présent au MAMAC, avec la salle de la pluie bleue, ce bleu qu’il baptise de son nom « IKB » (International Klein Blue), le 19 mai 1960, ou encore le spectaculaire mur de feu sur la terrasse

DÉCLARATION CONSTITUTIVE DU NOUVEAU RÉALISME, 1960. Peinture et craie sur papier marouflé sur toile 100 x 66 cm. En dépôt au MAMAC Collection particulière

Le musée possède une grande collection d’oeuvres (190) de Niki de Saint Phalle données par l’artiste en 2001. On retrouve ses Tirs qui la feront connaître, habillée d’une combinaison blanche et armée d’une carabine, Niki de Saint Phalle tire sur un tableau recouvert de plâtre  cachant des sachets de peinture et entraînant des coulées de celle-ci. Cette donation est un très beau panorama de l’artiste.

Niki de Saint Phalle
NIKI DE SAINT PHALLE (1930-2002) – Nana noire upside-down, (1965-1966) Peinture, laine, tissu sur grillage. 105 x 105 x 108 cm. Donation de l’artiste.

L’architecture de ce musée datant de 1990 est très intéressante, de l’extérieur de cette grande arche, impossible d’imaginer ces vastes salles reliées entre-elles par des grandes galeries traversantes qui laissent voir les couleurs de la ville de Nice. Chaque lieu est investi par les artistes, après être passé devant une peinture de Frank Stella, je monte les dernières marches de l’escalier de Jean Michel Wilmotte peint par David Tremlett qui nous mènent sur ce toit terrasse offrant une vue panoramique sur la ville.

A gauche : ANDY WARHOL – Diamond Dust Shoes, 1980 -Acrylique et sérigraphie avec poussière de diamants sur toile 178 × 229 cm En dépôt au MAMAC – Collection Guichard- A droite : CHRISTO – (1935 – 2020) Store Front (Project), 1964 Bois, plexiglas, tissu et papier d’emballage, crayon, grille métallique, fusain, lumière électrique et peinture émaillée painting 160 x 125,7 x 10 cm En dépôt au MAMAC Lilja Art Fund Foundation

Les collections de ce musée comptent de nombreuses oeuvres des artistes américains du Pop Art, Andy Warhol, bien sûr, Robert Rauschenberg … J’ai beaucoup aimé une toile de ce dernier, qui raconte son voyage sur la route de la soie « Samarkand Stitches » à Samarkand en Ouzbékistan dont provient la soie et la technique Ikat(procédé de teinture et de tissage dans lequel le dessin est créé en teignant d’abord le fil de trame) utilisée pour réaliser cette oeuvre, il insère ses photographies des gens rencontrés sur place, c’est magnifique.

Robert RAUSCHENBERG (1925 – 2008) Samarkand Stitches Series N°1, 1988 Sérigraphie sur patchwork de tissus 190,5 X 163 cm Tirage unique sur patchwork d’une série de 50 Achat à la Galerie Montaigne avec l’aide du FRAM en 1991 Collection Mamac, Nice.

Le premier niveau du MAMAC est réservé aux expositions temporaires, en ce moment a lieu Vita Nuova. Nouveaux enjeux de l’art en Italie. 1960-1975 qui se termine le 2 octobre 2022. Ou comment le « Mai rampant » italien et les « années de plomb » ont été la matrice d’une vitalité créative qui ne se limite pas à l’Arte Povera.

MAMAC, Nice

Informations

+33 (0)4 97 13 42 01
mamac@ville-nice.fr

Photo : Vue d’ensemble, avec une oeuvre de César au premier plan.

Peyrassol 

La collection de Philippe Austruy

Par Marie Simon-Malet  

PEYRASSOL
DEWAIN VALENTINE. Circle Blue Green, 1972-2019

N’hésitez pas une seconde si vous avez l’opportunité de vous rendre à La Commanderie de Peyrassol. À quelques kilomètres du village varois de Flassans-sur-Issole, un cirque de vignes et de restanques soulignées de somptueux murets de pierres sèches évoque les installations de Richard Long. Sous l’impulsion de son ami Bernar Venet, le collectionneur Philippe Austruy a dédié le domaine viticole de Peyrasssol, sa propriété depuis 2001, à l’exposition de sa collection d’Art contemporain. Elle est présentée en plein air, dans le jardin et le parc aux arbres remarquables et dans le Centre d’art, un espace de 800m2 conçu par l’architecte Charles Berthier en 2016 et repensé l’an dernier. 

PEYRASSOL
DANIEL BUREN. Le damier flottant arc-en-ciel, 2016-2021, 35 drapeaux.

Au milieu des vignes, les 35 bannières du Damier flottant arc-en-ciel, 2016-2021, de Daniel Buren faseyent au vent et donnent le ton : une vibration colorée monumentale en réminiscence des étendards des Templiers et des Chevaliers de l’Ordre de Malte qui fondèrent le domaine…

AGNES THURNAUER. Matrices

Il y a une grande symbiose entre le patrimoine architectural de Peyrassol et les créations des artistes César, Alain Clément, Dan Graham, Anne et Patrick Poirier, Ugo Rondinone, Agnès Thurnauer, Lee Ufan, Bernar Venet pour n’en citer que quelques uns. Le centre d’Art dont l’entrée nous place face à la stupéfiante installation de Sun Yuan & Peng Yu, Teenager Teenager, 2011, propose cet été deux expositions :

PEYRASSOL
SUN YUAN & PENG YU. Teenager, Tennager, 2011

 Face au Temps, un regard croisé sur La Collection de Philippe Austruy et une vingtaine d’exceptionnels tableaux des écoles du Nord (XV-XVIIème siècle) issus de la collection De Jonckheere, dévoilant des affinités et correspondances malgré les siècles qui séparent ces chefs-d’œuvre. 

Michelangelo Pistoletto,  La mise à nu de la société , la série  Messanudo initiée en 2019, une exposition en partenariat avec la Galleria Continua. 

BERNAR VENET

La Commanderie de Peyrassol

RN7 – 83340 Flassans-sur-Issole
Tél : +33 (0) 4 94 69 71 02
Email : contact@peyrassol.com

Expositions temporaires jusqu’au 1er novembre 2022

Photo : Vue extérieure avec une sculpture de Bernar Venet

La collection Lambert à Avignon

PAR BRUNO SOULIE

La Collection Lambert nous invite à réfléchir sur le réel et son illusion, à partir d’une réflexion portée par le commissaire d’exposition, Stéphane Ibars, réflexion nourrie par le film Matrix et l’aphorisme de Morpheus à l’élu Neo, Bienvenue dans le désert du réel . Un nouvel accrochage de la collection permanente illustre cette thématique, à partir des œuvres, entre autres, de Joseph Beuys, Christian Boltanski, Marcel Broodthaers, Nan Goldin, Douglas Gordon, Jenny Holzer, Jonathan Horowitz, Anselm Kiefer, Barbara Kruger ou Hamid Maghraoui. Les media de masse sont explorés, photo, cinéma, vidéo, numérique, car ils se prêtent idéalement à la manipulation du réel et sa transfiguration. Le film de Jonathan Horowitz, Silent Movie (2008), apparaît surréel avec son piano qui défile une musique sans pianiste, comme un robot mécanique, et la projection sur l’écran d’images privées de son, extraites de films, Johnny Belinda de Jean Negulesco (1948), The Story of Esther Costello de David Miller (1957), The Miracle Worker de Arthur Penn (1962) et Tommy du groupe The Who (1975). Ces films ont pour point commun de représenter le personnage principal, sourd et muet, incapable d’accéder au langage et à la communication. La qualité de l’exposition est de laisser le visiteur libre de forger son interprétation, aux côtés d’un cartel minimal et pédagogique, qui éclaire sans orienter.

JEAN-CHARLES BLAIS
JEAN-CHARLES BLAIS – Idylles

Vous poursuivez avec Jean-Charles Blais, qui a investi les salles d’exposition par son travail sur les affiches arrachées. Connu pour sa décoration de la station de métro « Assemblée nationale » (une commande de Laurent Fabius, président de l’Assemblée, œuvre malheureusement remplacée), l’exposition est le fruit d’un travail réalisé spécifiquement pour la Collection Lambert pendant le printemps 2022. A partir d’affiches prélevées dans l’espace public, l’artiste gratte, découpe, sculpte, dessine et peint à partir de couches de papier sédimentés. De la gangue surgit ainsi la forme selon une ascèse très philosophique.

A côté des salles de Jean-Charles Blais, découvrez Kubra Khademi, artiste afghane, féministe, née en 1989, dont le travail est terriblement d’actualité au regard du sort des femmes dans l’Afghanistan des Talibans. Elle développe une esthétique féministe, contestataire et revendicative, en s’inspirant des codes de la représentation traditionnelle de la civilisation persane et moghole.

Dan Flavin

Il ne faut pas quitter la Collection sans passer par les installations immersives de Dan Flavin, que Yvon Lambert a exposé, le premier, dans sa galerie au début des années 70, avec l’avant-garde américaine (Sol Lewitt, Christo, On Kawara, Nan Goldin, Carle André …). « Epiphanies » se déploie dans d’immenses couloirs, où le visiteur parcourt des œuvres incandescentes et flamboyantes, immergé dans un océan de lumières et de couleurs. « Epiphanies » entend réactiver le souvenir de la complicité artistique entre Dan Flavin et son galeriste, par la sélection d’œuvres emblématiques.

Ann Veronica Janssens
Ann Veronica Janssens

En résonance avec Dan Flavin, Ann Veronica Janssens joue avec la lumière naturelle de la grande salle du premier étage, avec ses sculptures et ses installations au sol. A visiter en fonction des heures de la journée, l’artiste a choisi de découvrir la totalité des vingt-six fenêtres pour laisser le soleil méditerranéen insuffler ses créations. À chaque heure de la journée,  « entre le crépuscule et le ciel » constitue un immense cadran solaire.

Au sous-sol, dédiées à la recherche plastique et aux pratiques émergentes, Dana-Fiona Armour (née en 1988), suscite l’étrangeté avec sa plastigénie, constituée de silicones, de marbre ou de verre, d’où surgissent des formes mutantes, mêlant le réel et le virtuel. Un casque VR nous invite à plonger au coeur d’une de ces formes transgéniques. Son travail évoque l’hybridation, les organes bio-artificiels, le génie génétique. C’est l’artiste transhumaniste du XXIème siècle.

Collection Lambert, Avignon

5, rue Violette – 84000 Avignon
t. +33 (0)4 90 16 56 21 ou +33 (0)4 90 16 56 13
information@collectionlambert.com

Dates des expositions temporaires :

Bienvenue dans le désert du réel, jusqu’au 4 septembre

Jean-Charles Blais, Dan Flavin et Ann Veronica Janssens, Dana-Fiona Armour, jusqu’au 9 octobre 2022

Fondation Maeght

PAR THIERRRY GRILLET

Au coeur de l’abstraction – Collection de la Fondation Gandur

Vue de l’exposition Au cœur de l’abstraction – Collection de la Fondation Gandur pour l’Art (13) © Roland Michaud

Plus de cinquante artistes (Hantai, Soulages, Degottex, Sam Francis, Viallat etc), plus d’une centaine d’œuvres pour rendre compte, à la Fondation Maeght, de mouvements qui ont développé dans la seconde moitié du XX e siècle une nouvelle écriture du monde, à travers l’abstraction.

L’exposition met à jour, de façon très pédagogique, comment après/guerre et sur quatre décennies (de 50 à 80), les artistes ont exploré, inventé une nouvelle peinture, rompant avec la figuration – inconcevable après la Shoah et la disparition programmée d’une partie de l humanité. Car l’art abstrait c’est d abord un art qui refuse la figure – pas seulement le visage, les corps mais l’aspiration de l art à figurer, à représenter.

PIERRE SOULAGES
PIERRE SOULAGES. Peinture-130-x-89-cm-24-aout-1958-Huile-sur-toile-130-x-89-cm-detail-©-Credit-photographique-Fondation-Gandur-pour-lArt-Geneve.-Photographe-Sandra-Pointet-©-ADAGP-Paris-2022.

Outre les œuvres, certains chefs d’œuvre, j’ai apprécié la démonstration. On aurait pu croire en effet qu’une peinture qui dit “non” à la ressemblance, et à l’infinie variété du monde, serait vite limitée par les pouvoirs, somme toute, négatifs de l abstraction. C’est tout le contraire. On est émerveillé par la multiplicité des chemins que prend ce “non” : tachisme, abstraction gestuelle, lyrique, coulures, monochromes, géométrisme, pliage, deconstruction du cadre et des surfaces de la peinture…

Il y a tant de surprises, d’invention, de génie ! Et au bout du compte, tant d’émotions, oui, devant cette peinture qui ne renonce pas à nous parler.
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Fondation Maeght

Fondation Maeght

Au coeur de l’abstraction, collection de la Fondation Gandur pour l’art

Jusqu’au 20 novembre 2022


623 Chemin des Gardettes
06570 Saint-Paul-de-Vence, 

+33 (0)4 93 32 81 63 
info@fondation-maeght.com

Commissariat : Yan Schubert, conservateur de la Fondation Gandur pour l’Art

Fondation Luma

PAR BRUNO SOULIE

Fondation Luma
Fondation Luma, affiches des expositions temporaires.

Arthur Jafa (né en 1960 à Tupelo, la ville où est également né Elvis Presley, dans le Mississippi, l’Etat ségrégationniste de « Mississippi Burning ») est l’artiste afro-américain du moment, le grand prêtre de la vidéo. Exposé à LUMA Arles, il s’agit de la première rétrospective dédiée à l’artiste américain. Vidéaste, plasticien, directeur de photographie pour le cinéma, Arthur Jafa est un artiste engagé sur le rôle des Afro-Américains, sur les systèmes de domination, sur la culture noire, son appropriation par le monde blanc. LUMA Arles expose plusieurs œuvres majeures et monumentales. Le visiteur est totalement immergé dans ces créations spectaculaires, avec deux grandes salles qui leur sont consacrées. La scénographie est conçue à cet effet et utilise au maximum les volumes des ateliers. Pour le visiteur, tout vise à la stimulation des sens et au contact immédiat, sans interférence : lses œuvres n’ont pas de cartel ; les explications sont minimales et fournies, à l’entrée de chaque salle, sur une fiche d’information. Libre au spectateur de forger son interprétation à partir des titres. L’oeuvre doit être exposée brut, sans gloses ni fioritures. Le travail d’Arthur Jafa est totalement enraciné dans la culture noire américaine et repose sur des références mal connues ou peu maîtrisées en Europe (l’esclavage, la lutte pour l’émancipation, la suprématie blanche, …).

Arthur Jafa
Arthur Jafa. Pledge of Allegiance dans Live Evil.

Deux grandes salles sont consacrées à l’artiste. La Mécanique générale présente des œuvres majeures de sa carrière, notamment The White Album et le relief Ex-Slave Gordon 1863, dont la photographie du dos lacéré par les coups de fouet est devenu le symbole du crime escalavagiste. The White Album (2018) constitue l’exploration de la culture visuelle blanche, avec un regard tendre, complexe, ambigu, porté sur des artistes, des intellectuels, des proches de l’artiste, tous blancs. Le titre, « The White Album », fait penser au dernier album des Beatles (1968, avec le titre iconique Back in the USSR) et aux chroniques de Joan Didion sur la Californie du Summer of Love des années 60. Une série de photographies et des sculptures monumentales, telles que Big Wheel II (2018), sont chargées de sens sur les relations inter-raciales aux Etats-Unis. SLOpex (2022), pour « Slow Motion APEX », est une recréation de l’oeuvre maîtresse, APEX (2013), numérisation de toute la documentation accumulée par l’artiste pour sa création, et qui prend ici la forme d’un hommage à la culture noire, véritable encyclopédie numérique visuelle.

ARTHUR JAFA.
ARTHUR JAFA. Aghdra, 2021

La Grande Halle est le lieu d’une composition vidéo monumentale, « AGHDRA » (2021), installation de son et d’images en mouvement. « AGHDRA » est un film, avec une bande-son de 85 minutes : une terre primitive, en gros plan, secouée de secousses telluriques, sans eau ni océan, craquelée. Puis un soleil levant, l’océan qui surgit, la naissance de la vie. Où s’agit-il plutôt du monde post-apocalyptique, sans l’Homme ? L’image est dense, lourde, noire. Le spectateur est oppressée jusqu’à libération de l’océan primitif, de la vie qui renaît. Bien sûr, le rapprochement se fait naturellement avec le réchauffement climatique, les méga-feux, la transformation de la nature par l’Anthropocène.

De l’autre côté de la grande Halle, des installations abordent la culture noire, avec la musique, les images de Miles Davis, dont le titre de l’exposition rend hommage à l’album mythique de jazz-fusion « Live Evil » (1971). Une visite incontournable à LUMA de la première rétrospective en France de l’icône de la génération « Black Lives Matter ».

Fondation Luma

Fondation Luma

ARTHUR JAFA

Live Evil [Le mal vivant]

Jusqu’au 31 octobre

Parc des Ateliers, la Grande Halle – Parc des Ateliers, Mécanique animale

Commissariat : Vassilis Oikonomopoulos, directeur des expositions et des programmes et Flora Katz, curatrice, assistés par Claire Charrier, chargée de projet junior

2 commentaires

  • Laurent Bourgois

    Pour compléter ce beau parcours allez aussi à Sete voir la rétrospective François Boisrond au musée paul Valéry
    Un voyage dans quarante ans de peinture
    L itinéraire d un grand peintre

Répondre à Valérie AccaryAnnuler la réponse.

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