Markus Lupertz

Immédiatement je suis saisie par la force et la majesté des peintures de Markus Lupertz, il nous attire dans son Olympe où se côtoient ses dieux et déesses parmi ses maîtres Goya, Poussin, ou aussi les héros de la Grèce archaïque.

Markus Lupertz. « Markus Maillol » détail de figures allemandes.

Tel un seigneur, Lupertz apparait dans cet espace du musée d’art moderne qui lui consacre une exposition, je l’imagine élégant, avec sa canne au pommeau en argent, son bracelet à tête de mort qui parait-ìl contiendrait un os de Soutine, partant à la découverte de sa rétrospective. Et, en tant qu’artiste, il ne peut avoir qu’un oeil avisé comme spectateur de sa propre peinture,  c’est d’ailleurs, ce qu’il déclare dans une interview !

Markus Lupertz, 1997 – Cologne, 1998 – Photo Benjamin Katz MAM ville de Paris 2015

Face à la sculpture  du grand  Mozart, celle  de Saliéri, nettement plus petite, les deux nous ouvrent les portes de la cité mycénienne et nous admirons la somptueuse série « Le sourire de Mycène » avec le dieu « Printemps » au sourire paisible de celui qui vit dans un monde enchanteur.

Fin des réjouissances mycéniennes, le voyage continue mais cette fois-ci au Congo, Lupertz nous donne son interprétation de l’Afrique,  ses formes géométriques, hommages au primitivisme des arts premiers et des peintres cubistes qui s’en inspirent.

Les horreurs de la guerre  sont aussi présentes dans les plus jeunes années, il n’hésite pas à dénoncer ses conséquences, les soldats qui partent au combat et ceux qui pleurent leurs morts.

Merci pour cette très belle rétrospective Markus Lüpertz qui fait connaître dans notre pays un artiste puissant et polymorphe comme ses oeuvres. J’ai adoré l’exposition qui présente, d’une manière très pédagogique, sa création, selon un parcours original, à rebours de sa chronologie.

Mais l’artiste ne se laisse pas démonter et avance, ses palettes qu’il pose en éguilibre aux sommets des gratte-ciel, son polyptique hommage à l’Allemagne, où il représente la muse du sculpteur Aristide Maillol. Plus tard, ses interprétations de Poussin, ne sont plus que des jambes,  bras..

A gauche : Markus Lupertz né 1941
« Mozart » 2005 ; A droite : Markus Lupertz né 1941
« Salieri », 2005

Je pourrais continuer ainsi sur les pas de l’artiste, tout en l’observant dérouler les pages de l’oeuvre d’une vie, sans oublier  sa poésie.

« Qu’est ce que la peinture ? la peinture plonge le divin dans la perceptibilité, elle est oeil – elle voit les temps, elle est pensée abstraite et fait concevoir des mondes et des inter-mondes. »

Markus Lupertz

http://www.mam.paris.fr/fr/expositions/exposition-markus-luepertz

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